Notre première escale japonaise commence comme d’habitude par le passage obligé auprès des autorités locales. Toshiko nous aide beaucoup en tant qu’interprète, d’autant que nous n’avons jamais eu de telle quantité de papiers à remplir et que les officiers ne parlent pas anglais. Finalement, après une petite heure à remplir et signer une dizaine de formulaires différents, nous sommes officiellement admis en territoire japonais.
L’île de Chichi-jima est peuplée d’environ 2000 habitants, mais les touristes sont relativement nombreux, car c’est un parc national inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Un peu comme la Nouvelle-Calédonie, l’île a été isolée très tôt du continent et recèle donc une flore et une faune exceptionnelles, avec un fort taux d’endémisme. D’ailleurs, l’oiseau emblématique ici est une sorte de pigeon, à l’image du notou calédonien ! Le lendemain de notre arrivée, nous louons une voiture pour faire le tour de l’île. Les reliefs volcaniques sont très découpés et la végétation est abondante. Nous visitons les différents de point de vue et descendons un sentier jusqu’à une jolie plage, où l’on voit encore les traces laissées dans le sable par les tortues venues pondre la nuit.
Le soir, Toshiko nous emmène dans un Isakaya, sorte de « bar à tapas » à la japonaise. On se régale de beignets de légumes (tempuras), de sushis de poisson mariné, de salade japonaise au tofu, de fèves de soja cuites comme des pois gourmants (edamame) etc… Tout cela est accompagné de saké ou d’umeshu, alcool de prune délicieusement sucré. Pour Carine, qui n’avait jamais mis les pieds au Japon, c’est le coup de cœur pour la gastronomie locale !
Malheureusement, un coup d’oeil aux prévisions météo le lendemain nous oblige à écourter notre séjour, car un gros coup de vent est prévu 5 jours plus tard. La journée est donc occupée à préparer Constance à reprendre la mer. Nous quittons Ogasawara tout juste 3 jours après notre arrivée, en direction de l’île d’Hachijo-Chima, qui nous offrira un abris plus sûr et plus proche de Tokyo.