Pohnpei : tourisme, rencontres et formailtés

Au matin du vendredi 22 Mai, sous un grand ciel bleu, nous sommes amarrés au ponton commercial de Pohnpei pour effectuer les formalités d’entrée. Nous rencontrons successivement la police du port, l’officier de quarantaine, les douanes et les officiers de l’immigration. Ces derniers mettront un peu de temps à venir, ce qui nous permet de faire la connaissance de John, voileux et surfeur californien qui vient lui aussi d’arriver depuis l’archipel de Palau. Une fois les formalités effectuées, nous rejoignons tranquillement le mouillage de « Mangrove  Bay » au fond du port, parcourant de nombreux zig-zag en zigzaguant entre les récifs et les bateaux échoués.

Notre première mission : nous rendre à l’ambassade des Etas-Unis et obtenir un rendez-vous dès que possible pour finaliser notre visa vers Guam. Même si nous avons effectué toutes les formalités en ligne, nous devons être interviewés en « direct » par un officier de l’ambassade. L’interview planifiée, nous partons explorer la ville et effectuer quelques courses. Nous sommes à la recherche de fruits et légumes frais mais les étals s’avèrent bien vides. La quasi-totalité des légumes sont importés, et, avec le dernier typhon, le cargo approvisionneur n’a pas pu s’arrêter, d’où la pénurie. Nous tenterons le petit marché local, celui-ci ne propose que des bananes vertes et concombres. Quand on pense que tout pourrait pousser si rapidement sous ce climat !

Nous faisons rapidement la connaissance de nos voisins de mouillage, Yvan et Fran, avec qui nous partons randonner sur le mont qui surplombe la baie. La vue est superbe et nous apprécions la faune de l’île, notamment les « tropical birds » avec leur longue queue et les petits lézards verts.

Nous louons une voiture pour faire le tour de l’île et nous rendre aux fameuses ruines de « Nan Madol ». De même qu’à Kosrae, il s’agit des ruines construites à partir de piliers de basalte prismatiques, datant de -200 avant Jésus-Christ. Le site est splendide et le premier monument que nous visitons, un temple, est plutôt très bien conservé (les murs mesurent 4 à 5 mètres de haut). Seuls touristes sur le site, nous tentons d’accéder aux autres monuments, mais sans plan et mal équipés, nous abandonnons au bout d’une heure après plusieurs escalades, marche sur le corail coupant et piétinements dans la « gadoue » (L’idéal est de visiter le site en kayak, on ne l’apprendra qu’après la visite bien sûr). Nous clôturons l’exploration de la partie Sud-Est de l’île par une petite escale rafraîchissante au pied d’une jolie cascade. Nous tenterons aussi de ramener du poivre pour agrémenter notre placard d’épices à bord, poivre très réputé selon notre guide nautique datant des années 80. Malheureusement, depuis le temps, presque toutes les plantations ont fermé (le poivre est donc lui aussi importé)…

Notre escale à Pohnpei se limite à 5 jours sur place, alors, nous avons un peu l’impression de courir partout entre les visites, les formalités, le réapprovisionnement, la chasse à une connexion Internet fluide etc. Cela paraît d’autant plus court que nos voisins Fran et Yvan sont ici depuis 2 mois. Mardi, nous obtenons finalement notre visa après une interview des plus rapide (seule question : où irons-nous aux Etats-Unis?). Notre départ se confirme donc pour le lendemain.

Le soir, nous convions John, Fran et Yvan pour un apéro « à la française » avec croque-monsieur, rillettes de thon et saucisson de cerf, tout cela arrosé de quelques verres de notre rhum « Millenium ». Au fil de la discussion on se rend compte que l’océan a beau être vaste, le monde des « voileux » est bien petit. Fran et Augustin connaissent la même personne qui est tombée malade après la visite d’une grotte de chauve-souris aux Salomons et John a navigué plusieurs années sur Musiqueavec Eric et Odile (que nous avons rencontrés aux Vanuatu il y a un mois et demi).

Le mercredi, nous quittons Pohnpei au moteur, prêts pour de nouvelles aventures. Direction l’atoll de Namonuito, dernière escale « nature » en Micronésie avant de rejoindre Guam et sa civilisation moderne.

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