La traversée entre ces deux états de Micronésie est plutôt tranquille, le vent est quasi-nul et nous faisons régulièrement tourner le moteur. La mer est calme, le ciel est clair, quelques grains chargés de pluie croiseront notre route.
L’AIS à bord se révèle un outil très pratique et sécuritaire. Il s’agit d’un système de communication numérique utilisant l’antenne de notre radio VHF. Un petit boîtier récepteur, connecté par USB à l’ordinateur, nous permet d’avoir accès aux données envoyées par les bateaux équipés d’émetteurs. Nous pouvons ainsi connaître leur position, cap, nom, dimensions, et parfois même provenance et destination. Tous les bateaux de commerce sont tenus d’être équipés d’un émetteur, nous nous contentons d’un récepteur, moins gros et moins gourmand en énergie. Ainsi, tous les cargos que nous croisons sur l’eau ou à l’entrée du port de Pohnpei apparaissent sur notre carte de navigation à plus de 12 miles de distance. Ils sont détectés bien avant que nous les observions à l’œil nu sur l’horizon. C’est rassurant, surtout de nuit !
La veille de notre arrivée, nous pêchons un mahi-mahi (plus petit que le précédent). Cela nous occupe pour le dernier jour de navigation. Il sera transformé en conserve au vinaigre ou cuisiné en poisson pané (un régal !).
A l’approche de Pohnpei nous réduisons notre allure, pour ne pas arriver de nuit. En effet, la passe d’entrée dans le petit lagon qui entoure cette île montagneuse n’est pas large, et le chenal d’accès au port serpente entre les patates de corail. Le vendredi 22 Mai vers 8h00 du matin, nous nous amarrons au ponton commercial pour les formalités.